
Maca et fertilité
Sur les hauts plateaux péruviens la maca a toujours été réputée pour améliorer la fertilité des animaux et des humains. Les premiers éleveurs espagnols qui s’y implantèrent en firent l’expérience sur leur bétail avant de l’expérimenter sur eux-mêmes… et de découvrir au passage ses vertus aphrodisiaques!
Cette racine a déclenché un regain d’intérêt quand on a redécouvert son existence dans les années 1990 ; les grands laboratoires internationaux ne pouvaient laisser échapper cette opportunité de se lancer dans moultes études à son sujet. Les résultats ont prouvé son efficacité sur la fertilité, tant chez les rats, moutons et autres cochons d’Inde que sur l’être humain. Reste maintenant à savoir le pourquoi de la chose et les scientifiques n’en sont encore à l’heure actuelle qu’au stade des théories.
1) Fertilité
Il existe plusieurs causes possibles aux problèmes de fertilité : mauvaise qualité de spermatozoïdes chez l’homme, cycle menstruel irrégulier ou mauvaise qualité d’ovules chez la femme… et ce type de problème ne fait qu’empirer avec l’âge. Une théorie consiste à faire reposer les effets positifs de la maca sur la présence de deux acides aminés : l’arginine et la lysine.

L’arginine est la composante essentielle des cellules reproductrices masculines. La prise de maca permettrait donc une augmentation du taux de cet acide aminé et par là même une amélioration de la fertilité. La même hypothèse est avancée concernant la lysine chez la femme.
On suppose également une influence positive de la prostaglandine et des esters présents dans la maca non seulement sur la fertilité mais également sur l’impuissance et la frigidité.
2) Ovulation
Une ovulation perturbée, voire carrément absente, peut résulter de troubles du cycle menstruel ; or la maca régule la fabrication des hormones et augmente la durée de l’ovulation. Les ovocytes ont alors le temps de grossir pour évoluer dans l’un des deux ovaires.
Même si les scientifiques tâtonnent encore sur les raisons de l’influence positive de la maca quant à la fertilité, cette influence existe bel et bien. De là à en conclure qu’il suffit de prendre de la maca pour tomber enceinte, il y a un grand pas qu’il vaut mieux éviter de franchir. La maca renforce le potentiel de vos capacités de grossesse mais elle n’est certainement pas un remède miracle.
Maca et ménopause
Toute femme en phase de ménopause connaît parfaitement les symptômes liés à cette période de la vie : fatigue, palpitations ou vertiges, bouffées de chaleur nocturnes… Il existe certes des médicaments pour pallier à ces désagréments mais, pour les adeptes d’une médecine naturelle, la maca peut apporter un soulagement efficace.
Les symptômes de la ménopause sont intimement liés à la production de deux hormones : la progestérone et l’œstrogène. Ainsi la production de progestérone peut être insuffisante alors que celle d’œstrogène reste stable ; inversement il est possible de se retrouver avec un excès de progestérone face à un taux d’œstrogène trop bas. Une ménopause difficile peut aussi être due à une production insuffisante de ces deux hormones en période de pré ménopause. La maca est un bon palliatif à ces manques.
Notre propos n’est pas d’affirmer que la maca est un substitut aux hormones ou qu’elle en est porteuse, ce qui n’est absolument pas le cas. C’est son action sur certaines glandes qui incitent ces dernières à produire les hormones nécessaires à une bonne santé. Elle diffère en ceci d’autres plantes contenant de petites quantités d’œstrogènes mais qui n’apportent pas de changement notable ou qui n’ont qu’un effet passager.

La maca agit sur les glandes endocriniennes comme la pituitaire et l’hypotalamus et ces glandes régulent la fabrication de l’ensemble des hormones. Il n’est donc plus question ici d’apporter une petite ration supplémentaire d’une hormone manquante mais de favoriser un ensemble d’hormones équilibré. Avec la prise d’hormones de substitution, l’hypotalamus et la glande pituitaire n’ont plus besoin de fabriquer les hormones, d’où une paresse accrue de leur part et un risque d’accoutumance à la prise d’hormones. Avec la maca, ces glandes sont au contraire stimulées pour fonctionner à plein régime. Cette plante est donc conseillée durant 3 périodes :
- Préménopause : la ménopause est une période encore plus critique pour les femmes ayant un cycle menstruel irrégulier et la maca aide à la régulation du cycle. En outre la préménopause est souvent accompagnée de saignements importants pouvant entraîner une grande fatigue et de l’anémie ; la maca est parfaitement indiquée pour une supplémentation en fer. Une dose de 1500 mg quotidienne est suffisante pour diminuer ces syndromes.
- Ménopause : nous l’avons vu, c’est l’alternative idéale à l’hormonothérapie substitutive ; de plus la maca combat la sécheresse vaginale due à l’atrophie des organes internes qui s’installe à cette période. A ce stade, une dose de 2500 à 5000 mg par jour est conseillée.
- Post-ménopause : là aussi l’atrophie et la sécheresse vaginales sont toujours présentes. La maca ralentit également le processus de vieillissement, principalement au niveau de la peau, et combat l’ostéoporose qui intervient fréquemment après la ménopause. Même dose quotidienne qu’en période de préménopause.
En résumé, la maca peut être définie comme une plante qui s’adapte aux nécessités de l’organisme : elle aide ce dernier à fabriquer ce dont il a besoin sans l’agression due à des produits chimiques.
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